donner
du sens
à la direction

Marseille oblige, la métaphore footballistique quant au rôle d’un dirigeant d’entreprise est tentante. On assimile souvent le positionnement d’un directeur à celui de l’entraineur ; qui connait la technique, cadre l’équipe, la challenge, la motive, la coache, la fait transpirer, la récompense ou la réprimande, selon les résultats.

Mais rester sur le banc, même en s’agitant au bord du terrain quand le match est délicat, qu’il soit question d’adversité ou d’enjeu, ce n’est pas la posture qui représente à mes yeux celle d’un dirigeant.

D’autres l’envisagent comme un arbitre. Au centre du jeu mais pas dedans, cramponné aux règles, près à cartonner la moindre dérive, gérant le turnover sans émotion. Une aberration. Non. A mes yeux, le dirigeant est bien sur le terrain. Capitaine meneur de jeu. Pragmatique, stratège et audacieux, il dirige la partie dans les règles quel que soit l’enjeu. Il porte les intérêts du collectif au premier plan sans renier sa part d’ambition, imposant un respect parfois agacé mais toujours légitime, au sein de l’équipe et au-delà. Il se nourrit de chacun et nourrit le groupe de son esprit offensif, point de fuite d’une perspective qu’il accompagne avec aplomb.
Et dans la difficulté, il agit en premier défenseur, rééquilibre le jeu et redistribue les rôles, changeant de vision mais jamais d’objectif. C’est un rôle exigeant, exposé, périlleux mais passionnant. Un positionnement unique, valorisant, mais à double tranchant.

Quand tout va bien, on est champion. Dans la tempête, on nous attend super-héros. Le plus important est de rester soi-même, présent et investi, intègre et ambitieux. Humble et exemplaire. Et créatif, parce qu’il faut bien un peu de fantaisie dans tout ça.

C’est dans cette énergie que j’ai construit ARGESTE et que je mène chaque défi. Une direction doit avoir du sens, qu’elle soit mission ou perspective.